Mercredi 19 et jeudi 20 janvier | L'ATELIER À FAÇON : VENUE DE MARIE-JEANNE, DE MIREILLE & GILLES, ET POUR FINIR, D'ANNE-MARIE


A part jeudi où le temps était médiocre, pas très froid, une humidité relative ; le mimosa devant l'Herbe Folle est presque en fleur... c'est un signe.

Mercredi 18 janvier : Marie-Jeanne vient en milieu de matinée. Maintenant, quand on entre dans le jardinet, impression que le bois s'est invité... La cabane en cours fait indication, un tas de bois organisé, comme on peut en trouver en parcourant le bois.


Rituel : ouvrir le portail, c'est défaire la chaîne ; atteindre la porte, c'est tourner les 2 clefs, l'une dans un sens, l'autre à l'inverse... Et puis... ouvrir la fenêtre en grand, c'est débarrer les volets, la refermer, contre le bruit et le froid humide qui s'insinue... 
 
Dès lors, la pièce reprend vie.

Maintenant, on voit le bois s'approcher de la fenêtre... Finirait bien par boucher la vue.

Marie-Jeanne arrive. Elle ne tarde pas à m'expliquer ce qu'elle souhaite apporter au mur ; je trouve ou pas autour de moi... Je note aussi pour plus tard...

En profiter pour l'inviter à écrire quelques mots au plafond. Je m'applique à les repasser au marqueur. 

Elle me montre aussi un papier, un poème qu'elle a préparé : 4 fragments, pour accompagner et situer nos pérégrinations : Quévezou, Cosquellou, Kervénou... 

Et Marie-Jeanne repart comme elle venue, toujours discrète.


 

Mireille et Gilles m'avaient prévenu, ils sont finalement disponibles en ce début d'après-midi ; ils arrivent pour mettre en place les mousses que Mireille avaient mises de côté. 

Tout est déjà sur place : les galettes de pins apportées en début de semaine et la bûche moussue de chez David... Plus qu'à se lancer...

Remise des clefs : je retourne à l'Herbe Folle, avec Lucie, je commence à travailler sur une "carte sensible", autrement dit, une carte subjective du bois de Beauport : ce que je suis venu y faire, ce que je peux y mettre et transmettre. 

Cette carte est prévue pour juin, pour la restitution du travail dans la maison 33. 

Voilà, c'est écrit, ça balise cette aventure dans le bois que je mène depuis octobre 2020... Tout a une fin paraît-il. En tout cas, mes allers et venues s'arrêteront là.

Comment finir avec le bois de Beauport ? C'est une vraie question pour moi, je me verrais bien poursuivre les sorties, au Sud, vers Kerfot, zone peu  explorée, à la rencontre des riverains des confins... Mais, plus trop le temps, ça passe vite.

En partant toujours du Nord - de l'abbaye -,  je n'ai fait que reproduire ce que font les habitués et les visiteurs : on remonte, on s'enfonce un peu dans le bois, en longeant plus ou moins les cours d'eau. Et finalement, on n'utilise qu'une petite partie des chemins et des sentiers possibles. 

Les rencontrés m'ont donné leur point de vue, leur façon d'y circuler ; tout ça a créé une certaine perception du bois, transposée dans des récits, sur les murs de la maison 33... A charge de la retraduire aussi sur une carte. Lucie Lavie va m'accompagner dans cette nouvelle aventure.

 



Retour des clefs : Mireille me montre une photo de ce qu'ils ont construit ; avec Gilles, sont plutôt contents du résultat. Au pieds des murs, commence à y avoir des dépôts... C'est la nouvelle tendance. 

Ce qui fait image ne tient pas forcément sur les murs. Des matières nécessitent d'autres stratégies : poser au sol et en appui contre le mur, les réponses deviennent sculpturales.

Maintenant, un temps pour le café... trouver à échanger un peu avant de se séparer pour un moment, jusqu'à mon retour en février... 

Me disent qu'ils ont aussi écrit au plafond, j'aurais la surprise.

Jeudi : Anne-Marie.

14h20... Poursuivre les écritures au plafond... Cette fois, j'ai l'escabeau, pas si facile d'écrire là-haut, la main n'est pas à son habitude, on fatigue vite. 

Elle tient son modèle, interprète et répartit ses verbes : grêler, jouer, glisser, courir, tourner... la liste est longue.

Anne-Marie dessine ses lettres, je les repasse au marqueur noir... 

Un nuage prend forme dans le ciel.


Cette dernière action signe la fin des rencontres pour janvier, déjà temps de préparer la suivante... 

En repartant, Anne-Marie me dépose près de chez Martial Le du. 

Chance, on le voit, il est avec son chien, à causer avec un voisin... 

En profiter pour faire ma propagande et le solliciter pour venir au 33. Normalement c'est bon, Martial viendra faire son mur !

Maintenant, va falloir prendre les rendez-vous, organiser le prochain atelier...

d'ailleurs, il est déjà sur les rails....