Du mercredi 9 au lundi 14 février 2022 | RÉCOLTER, TRANSPORTER, INSTALLER



Nourrir le jardinet du 33...


Temps couvert et froid le mercredi, pluie le jeudi, pluie le lundi.

 

Démarrage sous un ciel maussade, d'abord aller chercher du bois, en haut du chemin des Bruyères, à l'entrée de la parcelle de pins. 

Mercredi : même circuit qu'en janvier, je rôde dans la coupe, tire des branches de-ci de-là et les entrepose près de l'entrée. 

Glaner m'amène à marcher plus avant. Ai épuisé les ressources les plus immédiates, faut aller un peu plus loin. 

Cette fois, je trie : en longues branches encombrantes, en moyennes et en petits branchages... J'anticipe les besoins de lundi, la séance avec Chantiers - Emma, Manon, Ilann et Philippe.

 *

Jeudi : un nouveau tour de ramassage dans le bois et transport avec Jérémy, le jardinier de l'Abbaye.

Comme avec Jean-Charles, l'affaire est rondement menée : la camionnette est positionnée près du tas de branches, nous enfournons le bois, méthodiquement... D'abord, les plus grands, pour finir par les branchettes : faut que tout tienne dans le ventre du véhicule !  Jérémy tasse un peu...





Descendre. Jérémy se gare au plus près de l'entrée : commence les va-et-vient... Ne pas gêner longtemps le passage des véhicules dans la rue. 
 
Le stockage est devenu compliqué, l'espace disponible se fait rare, le jardinet est bien rempli.
 
C'est le problème du chantier maintenant : l'encombrement ! Tout ce qui entre doit trouver place, et lundi, ça sera un jeu de pousse-pousse : déplacer, trier, essayer en déposant à droite à gauche, jusqu'à épuisement de la réserve... 

 

 


Ramener aussi des bouts de bois, j'irais les prélever dans la litière forestière. Le voyage se fera à pieds, avec des sacs, plus simple. Ça, c'est pour le week-end...

*

Lundi 14 : 10h30. Visiblement, la pluie s'installe... Sont arrivés à ce moment là, pas de chance. Moment de retrouvailles avec la cabane pour Ilann et Manon. Emma n'est pas des nôtres aujourd'hui. Philippe, lui, découvre le travail fait en janvier. Il jauge, apprécie, et nous nous lançons à brasser...

Je me rends compte que le stock de branches fond à vue d’œil : à 4 paires de bras, ça file vite... 

La pluie tombe doucement, n'est pas trop gênante, juste que le bois est poisseux. Ilann m'emprunte des gants. Très vite ceux-ci sont trempés... Manon récupère méthodiquement les petites branches qu'elle avait demandées : une a une font le toit. Il s'épaissit, prend une nouvelle texture. Plus sophistiqué, moins brut. On ne peut pas gagner sur les deux tableaux. Je sais que ce n'est encore qu'une étape.  Philippe finit par s'occuper de l'ouverture de la cabane de droite, dessine une ogive, soigne les bords... Nouvelle allure là aussi.

Va être midi, profitons d'une accalmie pour aller aux pins, mon coin, en haut du chemin des Bruyères, j'avais repéré des fougères aigles. Ça serait parfait pour tapisser les sols... Une nouvelle texture couleur. Va continuer de faire venir le bois dans le jardinet. Tout le monde s'y est mis, enfourne les plantes dans les sacs et nous redescendons gaillardement avec nos prises, le regard au loin, rivé sur l'anse de Beauport. La marée est basse. Curieux, ce sentiment de rentrer d'une pêche à pieds... C'est ça Beauport : le bois regarde la mer, et quand tu rentres de la mer, tu as le bois en toile de fond...




Satisfaits, plus rien à se mettre sous la main, c'est la fin de notre rencontre ; Philippe me demande quand je reviens, me dit qu'ils pourrons ramener des branchages entre temps... 



Hâte de poursuivre l'envahissement du jardinet : l'emboisement !