J’ai reçu ce mardi les clés de la maison du 33... |
...de la rue de Beauport, non pas que j’en sois devenu le propriétaire ou le locataire, plutôt un passager… Avec Françoise Le Moine, sommes venus faire l’état des lieux, savoir ce que je pourrais récupérer comme petit mobilier pour la rendre plus accueillante. Nous avons préalablement visité l’atelier de l’Abbaye, à côté de la salle de la Pomme, chez Loïc : à l’étage, Françoise fait main basse sur deux fauteuils, des chaises qui paraissent confortables, assez solides. Dans les locaux de l’administration elle rafle de quoi accueillir nos futurs hôtes : thés, tisanes, récipients, tasses… Elle m’aide en apportant cette touche de convivialité qui sera nécessaire, j’attends mes premiers hôtes en fin de semaine.
Nous partons évaluer les ressources que je vais pouvoir trouver dans la
maison, au sous-sol : des « mange-debouts », des
bancs, des tables… A l’étage, rien de probant. Demain, je
reviendrai avec Loïc pour emménager. Rendez-vous est pris pour
9:30.
Mes premiers hôtes font le tour, jaugent, m’entendent parler du
projet à venir, s’expriment, proposent… Cathy pense à du
mobilier dont elle doit se séparer, Anne-Marie suggère d’utiliser
le jardin devant la maison comme une avant-scène. Déjà, je sens
que le projet de la maison du 33 prend vie, elles s'emparent de la
proposition, acceptent l’idée de poursuivre de l'aventure.
Avec Françoise, nous avons déjà réfléchi à plusieurs
reprises à son usage, les premiers échanges remontent à plusieurs
mois. La maison étant libre, sans projet particulier, pourquoi ne
pas l’investir ? Elle se situe idéalement entre l’Abbaye,
le bois de Beauport et Kérity… Elle est restée dans son « jus »,
comme on dit : elle a son vécu. Y venir, serait déposer de sa vie à
son tour.
La maison 33 ne pourrait-elle pas devenir un lieu où le plan de gestion de Beauport, encore en gestation, se dévoilerait ? Mais comment m’en emparer, l’exploiter ? Faire exposition ? Intégrer mon travail de rencontres autour du bois de Beauport ? Et pourquoi ne pas solliciter ceux qui s'occupent de réaliser le document du plan de gestion pour accompagner ce geste ?...
Maintenant, avec l'entrée dans la maison 33, nous sommes dans le concret du lieu : elle a encore l’eau, mais plus l’électricité, il est prévu de la remettre en service et de l’adapter à des usages futurs qu'on commence à entrevoir, et pour le chauffage, l’appoint suffira.
*
Mercredi matin : avec Loïc, nous récoltons ce qui a été mis de côté la veille, la camionnette est stationnée à côté de la porte du garage de la maison 33, nous montons notre mobilier par l’escalier intérieur ou par l'entrée côté jardin. Les pièces du rez-de-chaussé s’animent à nouveau : notre présence, les chaises, la table, les bancs, nos pas… Me sens prêt à accueillir mes premiers visiteurs.
L'après-midi, Gilles et Mireille que j’avais revus la veille, viennent découvrir. D’emblée, ils s’attardent au jardin(et), énumèrent les espèces en présence, vont et viennent, jaugent, l’endroit leur parle, ils sont déjà présents dans les extérieurs de l’Abbaye, se sont passionnés pour la taille des rosiers.
A l’intérieur, j’expose les prémices du projet, balise les débuts d’un usage en vue, annonce les petits travaux à venir : la « tapisserie » est décollée à certains endroits, qu’à cela ne tienne, elle sera recollée. De petites réparations sont même déjà effectuées, Loïc est venu entre temps déposer la petite table basse dont un pied était parti. A l’extérieur, Gilles s'en va remettre le coude de la descente des eaux de pluie, Mireille regarde et évoque un entretien des hortensias... La maison est adoptée !
J’attends maintenant d’autres visiteurs pour faire connaissance avec le 33, découvrir un nouvel aspect du projet de la résidence, je pense à ceux et celles que j’ai rencontrés, avec qui j’ai échangé, marché et commencé à tisser des liens. Frédérique, du groupe des 4, devrait venir samedi. Josette n’est pas disponible en ce moment, de même qu’Olivier. Reste l'inattendu.
A suivre...