Semaine du 17 au 23 juin 2022 | Restituer, quitter le bois...


L'arrivée à Beauport : entrer dans les préparatifs pour l'ouverture de la maison 33 ce vendredi 17 juin, à 18h30 tapante ! 

 

Des trouées entre les nuées : entre soleil franc et averses d'orage généreuses... Des nuages s'installent ou passent.


Des journalistes ; Anne-Marie, David, Mireille et Gilles, et bien d'autres invités... Le bois des rencontrés s'ouvre, c'était sa destinée, partager l'expérience. 

Lilou, médiatrice de l'abbaye, recevra le public les dimanches après-midi. La carte subjective sera une invitation à allée au bois, l'autre, le grand, avec ses ruisseaux, ses frondaisons, le crapahutage dans ses chemins qui nous entrainent toujours plus loin, plus profondément dans son monde.

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Samedi 18 : recevoir un groupe prêt à me suivre dans mon cheminement : "dans le silence de nos mots, nous irons par les chemins". 

Sont 9 finalement, Gilles nous suit avec son objectif et son regard subjectif. Dominique Mullner n'est pas là hélas, n'a pas pu venir, un empêchement majeur. La marche performée sera d'autant plus silencieuse...

Je m'étais entraîné la veille, à refaire le parcours, humer l'air, retrouver ceux que j'allais rencontrer, feuillage des branches basses, des troncs lisses ou rugueux, des mousses parfois un peu rêche, d'autres fois d'une grande douceur... Et puis le légers gargouillis du Saint-Samson, le régime de ses eaux est bas. La boue n'est pas présente, plutôt absente. L'ombrage des hêtres couvre bien tout au long... La végétation est arrivée à son summum. 

C'est un plaisir de partager cette expérience du bois, révélant des événements au fil de la marche, réveillant nos sens, à percer les ombres, les fouillis, à capter des détails, à moins que ce ne soient eux qui nous happent. Finalement, le bois, c'est ça aussi : il nous sollicite pour peu qu'on lui prête attention.

J'avance, au rythme de mes rencontres avec le bois, enfin, la foule de ses constituants, ses habitants... Se tourner, bien à la vue des participants, tourner autour des arbres, solliciter l'écoute du ruisseau... et puis, des arrêts, des pauses sur des troncs pour s'immerger encore un peu plus, se fondre dans l'endroit : c'est comme disparaître. Deux promeneuses s'approchent, viennent d'en face, de l'autre côté du ruisseau, sans nous remarquer... animalité de notre attente.

Au fur et à mesure, le bruissements de mes marcheurs se fait plus présent, des rires même... Se sont acclimatés.
Le lit douillet de la carrière n'est pas si douillet, des feuilles de houx "piquottent"... mais sa forme creuse nous accueille, finit par nous absorber dans son matelas de feuilles. Fin de la partie, à la sortie, à l'air libre, lumière nous enveloppe et fleurs d'un sureau nous gavent d'un parfum enivrant.

    - Photographies de la marche performée de Gilles Le Roux -
























Passer par la case 33 : j'y retrouve l'équipe des rencontrés venue faire l'accueil. 

Pendant ce temps, le groupe des marcheurs s'en va faire connaissance avec "Le bois des rencontrés"...  Le passage par le bois s'est avéré fructueux pour entrer dans ce monde du bois.

Pause pique-nique, l'équipe de l'abbaye qui accueille ceux qui viennent fréquenter le bois nous rejoint... 

A la bonne humeur de temps partagé, s'annonce les inquiétudes du temps de plus en plus incertain. Dans l'après midi, Françoise finit par nous annoncer l'annulation des activités prévues le dimanche.

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Le dimanche, la météo nous affole, Beauport s'attend à une pluviométrie dissuasive. Chacun s'en va à son poste... et... j'assiste, depuis la porte d'entrée de la maison 33, à des averses diluviennes. 

Après la pause du midi, la journée s'écoule, morne, sombre : impression de nuit qui tombe dans la salle des rencontrés...

Lundi, retour tranquille à la maison 33 pour aller faire des photos ; j'entreprends un marche solitaire pour préparer l'accueil de l'équipe de Sciences-friction. Anne Atlan, Jacques Tassin et Agnès Foiret-Collet arrivent le mardi en fin d'après-midi et Rémy Beau nous rejoint le mercredi matin. Françoise se joint à nous.
Mais c'est là sans doute une autre histoire...

A moins que...

Vont ils devenir des rencontrés à leur tour, ou vais-je devenir à mon tour un rencontré du bois de Beauport ?

Que vont-ils expérimenter avec cette expérience du bois ?

Mon programme : les embarquer, les entraîner dans le bois, dans le silence de nos mots, à ressentir ce qui se tisse entre moi et le bois, sur les traces des rencontrés...

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Vendredi 24, retour à la gare : quitter Beauport, laisser "Le bois des rencontrés" à Lilou, la médiatrice chargée d'accueillir le public pendant l'été... 

 

Une page se tourne, une nouvelle vie commence pour la maison 33.



Au revoir Beauport, valise va poursuivre ses aventures...

"En suivant la Lacquette", une rivière qui s'écoule des collines de l'Artois aux plaines des Flandres.

https://ensuivantlalaquette.wordpress.com/